Alors que la filière mondiale des crevettes en système intensif est une grande consommatrice de farines et huiles de poissons, le système d'élevage de crevettes d'eau douce proposé, où les crevettes se nourrissent de la productivité naturelle des étangs fertilisés avec des granulés végétaux, tient de la démarche artisanale et éco-responsable bien éloignée de l'industrialisation de la crevette voulue par la mondialisation.
Les crevettes d'eau douce Macrobrachium rosenbergii sont élevées en extérieur dans des bassin-étangs à fond naturel de grande taille (0,1 à 0,5 ha) et à faible densité d'élevage (3 à 4 crevettes / m²). On parle de système d'élevage « semi-extensif à faible intrant ». Dans le sud de la France, la période de grossissement de cette espèce s'étale de fin mai à début octobre, soit plus de 4 mois, lorsque les eaux sont suffisamment chaudes (au-dessus de 19°C) pour permettre sa croissance.
Les crevettes sont produites localement et nécessitent peu d'intrants (énergie, aliments, technologie). Supportant les fortes chaleurs et vendues en circuits courts, elles apportent des réponses aux défis de notre époque, dans le contexte de transition écologique et de remise en question de nos modes de production et de consommation.
Le référentiel technique de ce modèle d’élevage éco-responsable a été publié en 2022 dans le guide pratique Élevage de crevettes d’eau douce en Europe par Géraud Laval aux éditions QUAE.
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